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Sélectionné dans le cadre du Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP) 2018, le projet PEPITS a franchi le cap des 40 inclusions. Basée sur une intervention psychoéducative individuelle dans la schizophrénie, cette étude randomisée multicentrique recherche un ou deux nouveaux centres hospitaliers partenaires. Point d’étape.

Le programme PEPITS (pour «Psychoéducation précoce en individuel des troubles schizophréniques du patient hospitalisé») vise à mettre en place des actions éducatives en lien avec la maladie, la connaissance de ses propres prodromes et les conduites nécessaires à un bon fonctionnement psychosocial : observance médicamenteuse, suivi médical, réinsertion socioprofessionnelle, règles hygiéno-diététiques… Proposé dès l’hospitalisation, c’est un temps dédié, d’une durée de 3,5 semaines, qui offre aux patients un espace de parole et d’écoute approfondie autour de leurs troubles et de leurs difficultés (lire aussi PEPITS, psychoéducation précoce dans la schizophrénie).

Sélectionnée dans le cadre du Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP) 2018, l’étude a nécessité un long travail de mise en place, perturbé par la crise sanitaire. In fine, les formations au programme PEPITS et au contenu de l’étude ont démarré en avril 2022.

Début juillet 2023, on compte 44 soignants formés à l’animation du programme et à l’inclusion dans l’étude, qui ont permis le recrutement de 41 patients participants en 12 mois. Mais les difficultés que rencontre actuellement la psychiatrie publique freinent la dynamique et les porteurs du projet recherchent de nouveaux centres partenaires de cet essai randomisé.

Du côté des premiers résultats, les équipes qui se sont engagées dans cette démarche pointent l’enrichissement de leur expérience professionnelle, le développement de nouvelles compétences et une approche psychoéducative patient centrée. Cet engagement basé sur l’empowerment pose les bases de la préparation à la sortie et la construction d’un rétablissement amenant la personne à co-construire son projet de soin et de vie.

Le centre recherché doit avoir une capacité d’inclusion convaincante (minimum 10 inclusions par unité par an) sur 1 ou 2 unités intrahospitalières stables avec une équipe pluriprofessionnelle motivée à faire évoluer ses pratiques. La présence d’un infirmier en pratiques avancées (IPA) en tant qu’investigateur principal est recommandée. En cas d’inclusion dans le bras expérimental de l’étude, la durée de l’hospitalisation est de 3,5 semaines après cette inclusion. De plus, l’absence de participation à de la psychoéducation dans les 3 années précédant l’inclusion est à prendre en compte. L’ensemble de ces critères ne posent aucune difficulté aux centres actuels une fois leur intégration concrète dans la dynamique. Une formation de deux jours sera dispensée aux binômes afin de pouvoir intégrer l’étude et animer le programme tel qu’il a été construit.

Ce PHRIP porté par le CHRU de Tours est coordonné par Arnaud Chessé, IPA et Alex Mondoulet, IDE. A terme, l’étude inclura 200 patients sur 6 centres hospitaliers actuellement : CHU Tours (37), CH Chinon (37), CESAME (49), CH Dreux (28), CH Guillaume Régner (35) et EPSM Vendée (85).

 

>> Pour en savoir plus : page Facebook de pepits : https://www.facebook.com/ProgrammePEPITS