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Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui atteint près de 900 000 personnes en France. L’âge est le principal facteur de risque de la maladie avec une augmentation de la fréquence de la maladie avec le vieillissement. Elle touche environ 15% de la population à 85 ans mais on peut vieillir sans jamais développer la maladie d’Alzheimer. De même, la maladie peut débuter chez des sujets plus jeunes et touche environ 2% de la population avant 65 ans.

La maladie d’Alzheimer n’est pas une conséquence du processus normal de vieillissement mais bien une maladie neurologique caractérisée par la perte progressive des cellules du cerveau (neurones). Elle est liée à une accumulation anormale de protéines dans le cerveau (protéine bêta-amyloïde et protéine tau), responsables de 2 types de lésions cérébrales, appelées les plaques amyloïdes et les dégénérescences neuro-fibrillaires. On sait aujourd’hui que ces lésions cérébrales peuvent se former 15 à 20 ans avant l’apparition des premiers symptômes.

Les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer présentent une altération progressive des fonctions cognitives débutant classiquement par un trouble de la mémoire des faits récents. Les fonctions cognitives sont représentées par la mémoire, l’orientation dans le temps et dans l’espace, le langage et les capacités de communication et de compréhension, le raisonnement, les capacités d’initiation d’activité, la concentration et l’attention, la reconnaissance des visages et des objets ainsi que la réalisation de gestes et l’utilisation d’outils du quotidien.

Ainsi, l’atteinte des fonctions cognitives peut rendre plus difficile la réalisation des activités du quotidien et conduire à une perte d’autonomie progressive.

La maladie d’Alzheimer peut être fréquemment associée à des modifications du comportement dont les plus fréquentes sont les changements d’humeur et de personnalité.

Comment diagnostique-t-on la maladie d’Alzheimer ?

Le diagnostic de maladie d’Alzheimer repose sur :

  • L’interrogatoire du patient et de son entourage à l’occasion d’une première consultation médicale
  • La réalisation d’un bilan neuropsychologique avec des tests permettant d’évaluer la mémoire et les autres fonctions cognitives
  • Un bilan biologique pour rechercher d’autres maladies pouvant retentir sur le fonctionnement cognitif (il n’existe pas à l’heure actuelle de test sanguin diagnostique pour la maladie d’Alzheimer)
  • Une imagerie cérébrale (IRM ou scanner). Cet examen seul ne suffit pas pour établir le diagnostic d’une maladie d’Alzheimer. De même, un examen normal n’élimine pas le diagnostic. L’imagerie cérébrale montre souvent une atrophie des régions cérébrales, principalement impliquées dans la mémoire (hippocampe). L’atrophie cérébrale n’est pas spécifique de la maladie d’Alzheimer et peut être observée dans le vieillissement normal. L’imagerie permet aussi d’éliminer d’autres maladies du cerveau pouvant, selon la localisation, mimer les symptômes d’une maladie d’Alzheimer (AVC, tumeur, séquelles de traumatisme crânien …)

Isolément, aucun de ces éléments ne peut affirmer le diagnostic d’une maladie d’Alzheimer : c’est leur combinaison qui aboutit au diagnostic final. Cependant, il n’existe pas à l’heure actuelle de marqueur de diagnostic de certitude. Il faut aussi tenir compte de certains médicaments ou de certaines maladies associées (alcoolisme, maladies psychiatriques, AVC) qui compliquent le diagnostic.

En cas de difficultés diagnostiques, de présentations atypiques, de sujets jeunes ou de formes très précoces de la maladie, d’autres examens complémentaires peuvent parfois être proposés comme le PET-scan et la ponction lombaire. Le PET-scan est une technique d’imagerie particulière qui permet d’étudier le fonctionnement du cerveau. La ponction lombaire permet de doser la protéine amyloïde et la protéine tau dans une petite quantité de liquide céphalo-rachidien.

Après que soit porté le diagnostic de maladie d’Alzheimer, un plan de soins et d’aides est proposé. La prise en charge de la maladie concerne aussi bien l’entourage que le patient. Elle est destinée à tous les symptômes de la maladie et est possible à tous les stades de la maladie.

Les maladies apparentées

  • Maladie à corps de Lewy

La maladie à corps de Lewy est une pathologie neurodégénérative complexe, moins connue que la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. Elle est pourtant fréquente (20% des cas de maladies neurodégénératives). Habituellement, elle débute après 50 ans. Classiquement, la maladie à corps de Lewy associe des troubles cognitifs (souvent des difficultés dans la perception visuelle et spatiale), des fluctuations, des illusions ou hallucinations, des troubles du sommeil, un ralentissement ou des troubles de la marche et parfois des changements du comportement ou de l’humeur. Elle est due à l’accumulation de la protéine alpha-synucléine à l’intérieur des neurones. Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif, seulement des traitements symptomatiques capables de ralentir la progression.

  •  Dégénérescence lobaire frontotemporale

La dégénérescence lobaire fronto temporale est une maladie neurodégénérative. Cette affection est due à une accumulation anormale de la protéine TDP-43 ou de la protéine Tau dans les neurones. Elles touchent principalement les personnes entre 50 et 65 ans. Les principaux symptômes rencontrés sont des modifications comportementales telles que la perte d’intérêt et d’initiative, la désinhibition sociale, l’impulsivité, les troubles du comportement alimentaire ou un manque d’empathie. Contrairement à la maladie d’Alzheimer, les troubles de la mémoire sont peu présents. Le diagnostic est porté sur la base de tests neuropsychologiques et d’imagerie cérébrale. A ce jour, il n’existe pas de traitement curatif. Des traitements symptomatiques peuvent être proposés pour  certains troubles du comportement.