Le tabagisme concerne un tiers de la population française. Il est responsable de 78 000 décès annuels, dont 47 000 décès par cancer.
La cigarette en combustion va libérer plus de 4 000 substances chimiques dont au moins 250 sont toxiques et plus de 70 cancérigènes.
Le tabac est le premier facteur de risque des cancers, un décès sur trois par cancer étant attribuable au tabac en France.
Le cancer bronchique (dit cancer du poumon) est le plus marquant, étant parfois qualifié de cancer du fumeur mais le tabac est capable d’induire le cancer dans onze autres organes : larynx, cavité buccale et pharynx, oesophage, estomac, foie, pancréas, vessie, rein, col de l’utérus, côlon-rectum et leucémie myéloïde. Le risque de développer un cancer augmente avec la quantité mais surtout avec la durée du tabagisme. Le tabagisme aggrave également le pronostic des patients cancéreux ou guéris d’un cancer.
Sevrage tabagique : Une décision personnelle
L’arrêt du tabac est donc toujours bénéfique et d’autant plus qu’il intervient tôt dans la vie du fumeur. Cesser de fumer avant 30 ans permet de supprimer totalement l’excès de risque sur la santé qu’ont les fumeurs par rapport aux non-fumeurs, et cesser avant 40 ans diminue le risque de 90%. Le sevrage tabagique est également positif sur l’état de santé de la personne atteinte de cancer, lorsqu’il s’agit de son choix. Les médecins peuvent conseiller l’arrêt, seul le fumeur peut le décider, pour lui-même, en se faisant aider.
L’unité de tabacologie du CHRU : se faire aider est important.
Cette unité, prenant en charge plus de 1000 fumeurs par an, est à l’entière disposition des fumeurs, malades ou non, pour les aider à affronter leurs craintes de l’arrêt du tabac, et résoudre leur position d’ambivalence face à la nicotine. Les professionnels de cette unité pluri-disciplinaire : tabacologues, mais également diététiciennes et sophrologue, sont formés pour aider les fumeurs à se libérer du tabac, ils instaurent un lien individualisé et empathique, indemne de tout jugement ou aspect moralisateur. Les consultations sont basées sur des entretiens se déroulant dans un climat serein.
Concrètement, le sevrage est rendu plus confortable grâce aux substituts nicotiniques, cigarette électronique, avec en complément (facultatif et non facturé) des séances de sophrologie pour apprendre aux fumeurs à gérer leur stress, et des consultations de diététique. Les consultations de tabacologie peuvent avoir lieu en externe, ou en interne au lit du patient hospitalisé, à sa demande ou celle de l’équipe soignante.
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Ouvert les après-midi du lundi au vendredi
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