La chirurgie du cancer et ses avancées récentes
La prise en charge des cancers utilise souvent la chirurgie qui est réalisée par des spécialistes d’organes (ORL, Urologues, Chirurgiens digestifs …). L’évolution majeure des 20 dernières années dans ces disciplines a été le développement de la chirurgie «mini-invasives».
L’essor de l’endoscopie que ce soit pour l’ORL, la chirurgie thoracique ou vasculaire, la chirurgie digestive ou l’urologie a permis de traiter ou diagnostiquer des cancers en introduisant des caméras dans les orifices naturels sans cicatrice avec une anesthésie courte et un retour à une activité normale plus rapide.
Les grandes cicatrices sont parfois nécessaires pour retirer de grosses tumeurs néanmoins le dépistage de plus en plus précoce permet de réaliser des chirurgies de petites tumeurs. Les interventions par voie coelioscopique, c’est-à-dire en introduisant une caméra dans le ventre ou dans le thorax et réaliser au travers la peau (au travers de trocarts qui sont des tubes permettant le passage d’instruments), permettent de réaliser l’intervention comme en chirurgie ouverte mais avec moins de traumatismes sur les tissus et notamment sur la peau et le tissu sous cutané.
La chirurgie robotique s’est développée depuis 10 ans en urologie, ORL, gynécologie, chirurgie thoracique ou digestive et permet d’améliorer la précision de la chirurgie cœlioscopique et de repousser les limites de cette chirurgie.
L’amélioration de l’imagerie (tomodensitométrie, IRM, échographie) et l’association à des marqueurs tels que la fluorescéine qui va se fixer sur les cellules cancéreuses permettent au chirurgien une meilleure localisation tumorale et une miniaturisation de son geste chirurgical. Les techniques dites en salle hybride permettent déjà d’associer un geste chirurgical à des scanner ou IRM per opératoires.
Il est probable qu’à l’avenir des marqueurs spécifiques de la tumeur permettront d’utiliser pendant la chirurgie des éléments thérapeutiques tels que la radiothérapie ou la chimiothérapie in situ (appliqué directement sur la tumeur).
Les thérapies focales se sont largement développées dans les spécialités chirurgicales permettant de traiter non pas la totalité de l’organe mais simplement la tumeur en laissant le parenchyme sain en place. Ces thérapies focales sont en plein essor avec la cryothérapie, la radiofréquence, la photothérapie et les ultrasons focalisés.
On peut penser que, dans un avenir proche, grâce à la chirurgie, les cicatrices seront de plus en plus discrètes, les suites opératoires plus simples, les durées de séjour diminués tout en ayant de plus en plus de patients guéris de leur cancer.