Handicap au travail : tous concernés !
Nous avons souvent de fausses représentations du handicap
Ex : asthme, diabète, troubles auditifs…
Être reconnu en qualité de travailleur handicapé ?
C’est être en capacité de travailler, tout en rencontrant des difficultés à exercer normalement certaines activités en raison d’une problématique de santé (pathologie chronique, TMS, douleurs, fatigue).
- La RQTH est la reconnaissance administrative de son handicap pour un accompagnement individuel et personnalisé.
- La RQTH n’est en aucun cas un caractère discriminant concernant l’évolution de carrière mais confère un statut protecteur permettant de bénéficier d’aides pour préserver son emploi :
- aménagement du poste de travail,
- aide au transport domicile-travail,
- auxiliaires de vie,
- aides au financement de prothèses et orthèses,
- formations, bilans de compétence,
- accompagnement à la reconversion professionnelle.
Chaque demande fait l’objet fait d’une analyse individuelle pour mieux répondre aux besoins de chacun.
Si vous souffrez d’une déficience, visible ou non, temporaire ou chronique, qui entraîne des difficultés dans votre activité professionnelle, vous pouvez faire une demande de Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
Ne pas déclarer une situation de handicap,
c’est prendre le risque que des conditions de travail s’altèrent
et qu’un état de santé s’aggrave.
Changeons notre regard sur le handicap au travail !
Denis Pisciotta, masseur-kinésithérapeute non voyant nous en parle :
« Moi, je n’ai pas de handicap dans mon métier. »
Peux-tu nous expliquer ton parcours ?
Je me suis formé à Paris au sein de l’association Valentin Hauy où j’ai pu bénéficier d’un enseignement spécialisé. Puis j’ai travaillé à Paris, j’ai intégré par la suite l’établissement des Grandes Brosses à Tours qui a fermé en septembre 2002. Je travaille à l’Ermitage depuis 16 ans.
Ton handicap est-il un frein dans l’exercice de ta profession ?
Non ce n’est pas un frein puisque je ne ressens pas mon handicap dans mon métier. Chaque jour Nathalie ou Agathe (Aide-Kiné) m’accompagne pour les transmissions, pour la consultation de mes mails et après lors des soins pour me guider.
Parles-tu de ton handicap avec les patients ?
Je travaille de la même manière que n’importe quel autre masseur kiné donc je n’en parle pas spontanément. Si le patient souhaite en discuter, je suis ouvert à la discussion évidemment.
Est-ce que tu mènes des actions de sensibilisation au sein du CHRU ou à l’extérieur ?
En dehors ça m’arrive, par exemple au mois de décembre à la demande du collège Henri BERGSON de St Cyr/Loire, je suis allé faire une démonstration auprès des élèves de 6ème, dans le cadre de la semaine du handicap. Accompagné de mon entraineur de javelot Mr Guy BESSAY, j’ai pu intervenir sur les différents aspects du handicap visuel dans ma vie professionnelle et privée mais aussi dans le sport :
- Démonstration de bandage d’immobilisation sur quelques élèves
- Démonstration d’objets adaptés à la vie quotidienne :
- détecteur de couleurs
- étiquettes en braille
- synthèse vocale pour le téléphone
J’ai pu répondre à des questions en ce qui concerne l’origine de mon handicap, mon parcours professionnel et pour terminer nous avons pratiqué le lancer de javelot dans la cour de l’école !
Ce fut une expérience riche d’échanges avec les élèves qui ont semblé très intéressés et impressionnés par ce sujet.
Pour finir un message ?
Pour moi, l’égalité de traitement c’est primordial et pas seulement pour le handicap. Il faut arrêter de le dire et passer à l’action. Je ne dis pas ça pour faire pleurer les gens qui liront cet article mais parce que ça devient une réelle nécessité ! Si vous devez retenir quelque chose de cet entretien c’est que la différence ça ne rend pas moins compétent !